Il y a une logique ici. Des annonceurs américains qui peuvent difficilement tourner le dos au "copain" du président, mais je pense que c'est plus profond. En effet, rien qu'au niveau français, dans toutes les actus, on fait référence au compte X de tel ou tel politique. Où sont les Bluesky ? Les Threads ou les Mastodon ? Nulle part. Et de la même manière que les annonceurs reviennent, ils seront nombreux à relancer leur compte Twitter. Finalement ce sont qui ont eu le "courage" de ne pas partir, qui "sauveront l'honneur". Cela fait beaucoup de guillemets car on comprendra qu'il ne s'agit ni d'honneur ni de courage mais d'audience et de calcul.
Préparer le terreau de la révolution, c'est quelque chose qu'on sait faire en France. Pour sensibiliser les gens à la consommation de data, on va tomber sur les personnes plutôt que sur les grosses boîtes. D'une part, les gens n'utilisent pas la totalité de leur forfait, d'autre part on devrait plutôt s'intéresser sur les vidéos en 4K ou en 8K au travers d'opérateurs comme Netflix. On a l'impression de vivre la diminution des vacances scolaires en boucle. On ne cherche jamais les solutions, les vraies, on chipote sur des mesurettes qui en fin de compte se contentent de diminuer le moral des gens et de les agacer en attendant la goutte d'eau.
Voici la nouvelle star des cours d'école. Là, on va aller encore dans le compliqué et c'est ici qu'on voit qu'on a toujours un tour de retard. Pendant que la France réfléchit à l'interdiction des téléphones portables en France, on n'anticipe pas les lunettes connectées. Je pense que cela va être un nouvel outil de harcèlement et le prochain fléau à gérer.
27 millions de rendez-vous médicaux qui ne sont pas honorés par an c'est conséquent. Et c'est ici qu'on comprend pourquoi nous nous orientons de façon légitime vers un durcissement de la société. Les médecins ne sont pas les premiers, les restaurateurs désormais facturent de plus en plus pour des tables réservées pour lesquelles les gens ne se présentent pas. Nous souffrons de plus en plus d'un manque d'éducation collectif et de respect des règles.
Constat similaire avec les enfants que je croise où l'enseignement est devenu un cadre, une ambiance, pour se consacrer de plus en plus à l'éducation. Et c'est de la même manière, sans surprise, que certaines crèches, halte garderie, mettent des amendes pour des enfants récupérés de façon systématiquement en retard.
Le plus triste, c'est que dès qu'on touche au portefeuille, ça marche. J'aime les grandes phrases libertaires qui visent à l'autonomie des populations, malheureusement en ne respectant pas les règles élémentaires de société, nous posons nous-mêmes les bases d'un système de surveillance et de crédit social à la chinoise qu'il sera difficile de refuser face aux exactions des citoyens.
Une belle initiative, comme quoi d'autres voies existent.
Alors que le niveau de nos élèves ne cesse de diminuer, qu'on constate quand même masse de problème dont le recrutement des enseignants, le vieux débat sur les vacances qui revient. Évoquer les vacances scolaires, c'est comme le fauteuil à 40.000€, c'est montrer qu'on est déconnecté de la réalité. Si on fait abstraction des professionnels du tourisme, nos meilleurs amis, il faudra faire remarquer trois choses au président Macron :
- Quand faire venir des élèves au mois de mai en France ça commence à devenir une guerre, imaginer le 14 juillet c'est quand même fantaisiste.
- Avec des températures parfois caniculaires en juin, le 14 juillet est une plaisanterie.
- On fait quoi avec les profs mal payés ? On les paye plus ? Pareil ? Du fait de nos contrats, il sera nécessaire de payer 1 million de prof sur 15 jours d'école de plus. Le fait d'aller plus à l'école, ne nous fera rien produire de plus, c'est donc une dépense de plus.
Il y a tout de même un problème de fond dans la situation. Oui, il est légitime qu'un propriétaire ne loue pas une poubelle. Mais de l'autre côté, comme pour l'entreprise, les entraves sont devenues tellement importantes que les bailleurs ne veulent plus s'engager sur de la location à long terme, préférant faire du Airbnb. On se retrouve donc avec des gens qui ne veulent plus louer, des gens qui ne peuvent plus se loger et pourtant un marché de l'immobilier qui est paralysé.
La boîte à clé devient le symbole de la location Airbnb. C'est un procédé qu'on commence à voir dans pas mal de villes de France. J'ai toutefois envie de dire que le mal est fait. On a l'impression de prendre le mal à la racine, mais en fait non. Aujourd'hui c'est la boite à clé, demain, il y aura d'autres stratégies pour faire du Airbnb. Cela dit, avec des tarifs de moins en moins attractifs, des valeurs qui s'éloignent de celles que j'ai connues au début avec des gens qui prenaient le temps, le problème de Airbnb ne sera peut-être pas les bâtons qu'on veut lui mettre dans les roues mais les dérives de son fonctionnement pour faire de l'argent à tout prix.
L'Europe vise à faire comme les américains et partir sur Mars et c'est un problème de fond. Partir sur Mars, c'est un délire de milliardaire, il n'y a rien à faire sur Mars, on n'ira pas vivre sur Mars. Au lieu de faire le calcul de comment sauver la planète, on précipite encore des ressources, de l'argent dans de l'inutile. Il est urgent que l'Europe coincée entre la Chine et les États-Unis trouvent la troisième voie.
Le fameux monde d'après n'aura pas lieu.
C'est une réalité du métier, une parmi d'autres. On évoque ici les dépenses régulières que nous faisons pour pouvoir travailler. Dans n'importe quelle société, on vous confie un ordinateur professionnel de la boîte. Dans l'enseignement, on doit avoir son matériel. On pourrait rétorquer que depuis la COVID, une prime informatique de 150€ par an est versée, c'est vrai. Le problème du métier d'enseignant c'est en fin de compte son manque d'encadrement. 18h de cours à fournir sur le papier, mais combien de temps consacré à la mission et désormais aux extras. Le métier d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celui d'hier. Les enfants à particularité, les problèmes sociaux, mais aussi la paperasse ont démultiplié les tâches. Je suis à un âge trop avancé pour envisager changer de métier qui conserve encore ses avantages comme les vacances qu'on veut raboter, mais pour quelqu'un de jeune, c'est un métier que je déconseille fortement.
On connait la réponse, il ne faut pas y aller. On va ressortir la phrase de Coluche qui reste de circonstance "Quand on pense qu'il suffirait que les gens n'achètent plus pour que ça ne se vende pas !". Je serais tout de même curieux de savoir comment justifier la bouteille d'Évian de 1 L à 12€ vendue à 0.53 € / L. Après, comme certains le font remarquer, si c'est noté de façon claire, c'est à la responsabilité du consommateur qui doit tout de même imaginer que sur la plus belle avenue du monde, les prix sont plus élevés.
Il s'agit ici d'un exemple typique du problème français. Un parmi d'autres, l'efficacité en est un autre. Non seulement un fauteuil à 34000€ c'est indécent parce que c'est le prix d'une bonne voiture mais c'est surtout considérer qu'on peut se le permettre avec l'argent du contribuable. Si on met bout à bout cet argent jeté en l'air il n'y a pas de quoi sauver le pays. Mais si on change radicalement de mentalité, une vision plus saine de l'utilisation des finances publiques, il y a peut-être quelque chose à faire.
Dans d'autres pays, ça aurait tourné au scandale politique et à la démission, mais comprenez que chez nous…
Le salarié avait tout de même quelques conflits avec son entreprise. Dans le monde de l'éducation désormais, les vacances n'existent plus puisque nous recevons des mails de toutes parts avec pour injonction de répondre quand il s'agit de nos inspecteurs. Le métier reste trop flou dans ses contours si bien qu'on peut considérer que nous travaillons tout le temps
Passoires thermiques : pourquoi certains propriétaires préfèrent vendre plutôt que faire des travaux
L'état essaie de trouver toutes les astuces pour faire remuer le marché de l'immobilier. J'ai envie de dire que c'est un peu comme la voiture et les zones à faible émission de zone. En vous interdisant d'utiliser votre véhicule actuel, il faudra, vous trouverez les ressources pour finir par changer de voiture. Avec un appartement interdit à la location, soit vous faites des travaux, soit vous vendez. Si dans l'absolu, on peut se dire que ça va dans le bon sens, l'analogie avec la voiture électrique s'arrête ici. En effet, la voiture électrique, contrairement à l'isolation, n'est pas forcément l'avenir ou la solution. La contrepartie de l'essence c'est ruiner les matières premières, je suppose que dans l'investissement pour ne plus avoir de passoire thermique, c'est une augmentation drastique du prix des loyers pour compenser l'investissement.
Moralité, ça ne règle en rien le problème du logement pour le français de base qui a le choix entre la passoire ou le loyer inabordable.
C'est un peu comme d'habitude. On stigmatise les pauvres, les chômeurs, ceux qui vivent sur le dos de l'état. On oublie que l'évasion fiscale coûte bien plus, qu'on donne 200 milliards aux entreprises pour réaliser que la population qui aurait pu bénéficier des aides ne les demande pas, car la précarité n'est pas que financière, elle est aussi intellectuelle. L'état se comporte comme les sociétés qui comptent sur l'ignorance des gens pour se faire de l'argent dessus. Une honte.
La crise des gilets jaunes est arrivée par la voiture avec l'augmentation de l'essence. Les gens qui prennent la voiture, si vous faites abstraction des types qui roulent dans des grosses voitures pour montrer leur puissance, l'utilisent parce qu'ils n'ont pas d'autre choix. Et c'est ce mépris du citoyen qui ne vit pas dans la ville, qui ne bénéficie pas des transports gratuits qui finiront par sauter au visage des politiques. A force de marginaliser de plus en plus de population, on favorise le terreau de la révolution.
J'ai lu cette phrase :
«Nous plaisantons, chantons, nous écrivons de la poésie. Même si l'on sait que le tsunami va nous engloutir, dans notre barque, nous sommes heureux.» Solène, 19 ans
Mano Solo aurait dit que ce qui compte, c'est pas l'issue, mais le combat. Elle est bien cette jeune et elle a certainement raison. On sait qu'on a perdu la bataille, qu'on ne sauvera jamais le monde, mais ce n'est pas une raison pour ne pas faire comme si.
Totalement surréaliste. Des gens qui font une émeute parce qu'ils font leurs courses au dernier moment. Il est évident que la caissière n'a pas le droit de rentrer chez elle pour fêter Noël en famille. Je ne sais pas ce qui aurait été un horaire raisonnable pour ces gens. 22 heures ?
La loi qui oblige la solidarité entre le bouchon et la bouteille ne fait pas que des heureux. À l'époque, j'ai souvenir d'avoir gardé les bouchons, aujourd'hui, je ne le fais plus. Mais ce n'est pas à cause de ce motif, même si ça y contribue. J'avais un collègue qui faisait la collecte directement dans l'enceinte de l'établissement. Forcément, entre la facilité et la piqure de rappel, ça aidait pas mal. On fait le constat comme souvent que parfois ça ne tient pas à grand-chose, un individu.