Avec la menace qui pèse sur TikTok puisque Trump vient de donner une permission de 75 jours, on assiste à un phénomène similaire à celui de X ou presque. Dans la perspective où votre réseau préféré s'effondre, par quoi vous le remplacez. L'approche de Neptune a l'air de valoriser réellement la dimension sociale dans le sens où l'on vous propose ce que vous suivez et pas des suggestions qui sont mises en avant.
Si on peut louer ces tentatives d'alternatives plus saines, il faut bien se dire que tant qu'on est dans un rapport financier du type c'est gratuit vous êtes le produit, il sera difficile de s'émanciper des schémas classiques : ciblage, publicité etc...
On note tout de même le ridicule de la chose. Trump a annoncé son intention de maintenir le réseau ouvert, celui-ci va donc fermer pour quelques heures. De l'argent, du temps, jeté en l'air sans régler le problème de fond qui tient à cœur au gouvernement américain quant à l'espionnage réalisé par l'application. J'attends tout de même avec une certainement forme de curiosité le dénouement de cette affaire et si on aura vraiment un black out total.
J'ai fait quelques essais avec Pixelfed, je suis assez partagé. En fait, c'est plutôt positif avec du texte, des gens qui accompagnent leur photo. On est bien sûr à des années lumières de ce qu'on peut voir dans Instagram. Par contre l'interface, j'ai trouvé ça compliqué, j'ai trouvé ça beaucoup moins facile qu'Instagram. J'aurais peut-être dû insister, mais je n'en vois pas vraiment l'utilité. Mon expérience sur Instagram actuelle se résume à utiliser le réseau le moins intéressant au monde. Le réseau est sous-exploité, pas intéressant, il ne s'y passe pour ainsi dire rien. Les contenus sont monumentaux, alimentés par l'IA, les comptes pertinents se comptent sur les doigts d'une main. En gros, même Facebook a plus d'intérêt.
Preuve que le problème n'est pas un réseau social, mais bien l'ensemble des réseaux. Tout ceci va contribuer à une segmentation supplémentaire qui fait comprendre que s'investir dans un réseau, c'est compliqué. On voit pas mal de voix s'élever contre les réseaux américains et attendre le fameux réseau européen. On sait que ça existe, on sait qu'il suffit de faire des instances, mais plus important que le réseau peut-être, de vrais sites internet avec des gens pour les gérer et des informations pérennes.
On pourrait s'insurger en permanence de lire des gens se poser des questions quand on connaît les réponses. À force, on se contente de relever sans prêter plus d'attention. Car en fin de compte, nous savons que les solutions existent. Vous voulez échapper aux américains et à Microsoft, utilisez Linux. Vous ne voulez plus de réseaux sociaux qui dominent le monde, montez vos instances mastodonte. Seulement s'émanciper, c'est pas facile (spoil : pourtant si, il faut la volonté).
Pour rebondir sur mon dernier excellent article que vous pouvez trouver ici :
Humeur : de l’évolution du web
Après l'Australie, la Grèce commence à s'emparer du problème. Je ne pense pas qu'ils seront les derniers, je regrette que la France ne soit pas la première.
Ce qu'oublie de dire l'article, c'est que pour un influenceur qui fait sa pause de six mois, il y en a des milliers qui sont prêts à prendre leur place. Le problème est donc ailleurs, c'est le même problème que le Tour de France. Le téléspectateur n'en a cure de savoir que le type est dopé, ce qui compte, c'est de le voir gravir la montagne à 70 km/h. C'est le spectacle qui compte, si c'était l'éthique ça se serait.
L'argument : > Il est tout à fait probable que l'interdiction conduise les jeunes vers des zones plus sombres d'Internet où il n'existe pas de règles générales, d'outils de sécurité ou de protection." est tout de même d'une hypocrisie particulièrement crasse quand on connaît le jeu des algorithmes de ces plateformes. Cela dit, dans l'absolu, ce n'est pas totalement faux, ce qui signifie bien que l'interdiction doit s'accompagner de moyens pour les parents d'avoir un véritable contrôle sur ce que font leurs enfants. On pourrait me faire remarquer qu'il faut éduquer, expliquer, et j'en passe, sauf que dans les faits, les ados s'en moquent complètement. Avec les années, ce n'est pas un ressenti, mais un simple constat, la pédagogie ne fonctionne pas, seul le gendarme marche.
C'est un petit peu ce que j'écrivais au sujet des prophéties autoréalisatrices. On nous a fait croire que Bluesky écrasait tout pour se rendre compte que Threads ramasse 35 millions de nouveaux abonnés. On sait qu'il y a l'attrait de la nouveauté, que ça ne va pas durer, que X n'est pas mort, mais c'est l'illustration de cette presse qui fonctionne mal. C'est quand même un coup à se couper du monde, tant les sources de qualité manquent. Se fier à son expérience, maintenir son cap personnel, ne pas se laisser influencer, ça devient compliqué.
Je ne suis plus sur X, pas sur Bluesky, ni sur Threads, et je ne compte pas y aller. Le principe du microbloging avec une limite de caractères est pour moi la castration de la pensée. Si j'ai besoin de dix mille mots pour développer ma pensée, c'est qu'il les faut. Pourquoi un outil m'imposerait de me limiter ?
Un panorama intéressant sur les réseaux sociaux. Je trouve assez intéressant la conclusion sur les challengers, à savoir, peuvent-ils challenger. J'ai envie de dire que la réponse est non. En fait, on voit dans le paysage inscrit de façon profonde les réseaux sociaux qu'on connait depuis des années. Si on fait exception de Threads et de Bluesky. Sont-ils vraiment nouveaux ? Avec Meta derrière pour le premier, j'ai envie de dire pas vraiment, et pour Bluesky avec Dorsey derrière, créateur de Twitter, c'est effectivement nouveau mais avec une renommée importante à la base. Je note que les professionnels cherchent une porte de sortie à Twitter, Linkedin serait donc un bon candidat.
Quelques conseils de bon sens qu'on donne aux élèves. Est-il vraiment important que je sois présent sur tel réseau ? Quel objectif ? Bien sûr, le côté dont feed the troll.
Le système pénitentiaire plein à craquer avec des taux d'occupation qui peuvent monter jusqu'à 200% s'assure une paix sociale en fermant les yeux. Pendant ce temps, ces gens sont contactés pour devenir des influenceurs et être rémunérés. Avec un peu d'ironie, on pourrait y voir une potentielle réinsertion.
Les gens vont faire un tour sur Bluesky, réaliser qu'il n'y a personne et repartir sur Twitter. Twitter est quand même frappé depuis le rachat de Musk par un délabrement reconnu du réseau mais finalement les gens n'arrivent pas à s'en passer. Comme le signalait la journaliste de Zdnet, tout ceci n'est qu'une question d'audience.
Des jeunes qui dépensent des fortunes pour avoir l'air riche sur les réseaux sociaux. On n'ira pas dire que c'est innovant, j'en ai connu des gens qui roulaient dans des grosses voitures, sans avoir les moyens financiers pour le reste. Avoir la plus grosse, c'est inscrit dans les gênes de l'humanité.
Un article honnête sur les raisons de ne pas quitter Twitter, valable pour tous les réseaux sociaux, ou encore YouTube. Toutefois, cela devrait interpeller l'auteure qui écrit "En un sens, j’ai creusé ma propre tombe" et qui a bien conscience des limites du système. En effet, si demain tout s'effondre, elle fait comment ? Il y a tout intérêt à avoir un blog solide derrière, indépendant, et d'essayer d'être le moins tributaire d'une plateforme.
Quand elle écrit :
C’est très facile de faire la morale et des leçons quand on a les moyens techniques et financiers d’être totalement indépendant et quand son travail ou outil de travail ne dépend aucunement de la visibilité que l’on peut avoir.
En conclusion, merci de nous lâcher la grappe.
Elle a totalement raison. Et c'est effectivement ceux qui sont indépendants, qui n'ont pas besoin de visibilité qui doivent emboîter le pas et utiliser les réseaux libres ou alternatifs pour ne pas continuer à alimenter le monstre Twitter.
"67 % des 6-10 ans sont sur les réseaux sociaux". C'est quand même un nombre qui pique franchement.
Il semblerait que le problème ne soit finalement pas qu'en France, mais bien mondial. Interdire est une chose, la mise en application une autre. Je serais curieux de voir comment ça sera appliqué. Parce qu'en France, quand on sait que le tabac et l'alcool sont interdits aux moins de 18 ans ce qui fait donc doucement sourire quand on connaît la masse de fumeurs chez les jeunes.
On est vraiment face à un monde qui nous échappe, sur lequel on n'a plus d'emprise. En fait si. C'est une prise de position individuelle de refuser les choses, et c'est seulement, je pense par cette voie, ce cheminement qu'on aura un changement. Quand les gens se rendront compte de la mauvaise utilisation.
On trouve effectivement de nombreuses réponses sur Reddit et ce sur tous les sujets. Pour l'instant Reddit reste accessible sans avoir besoin de créer de compte. Le jour où ça change, c'est potentiellement une application que je finirai par installer sans participer, mais en suivant. On se rend compte de l'importance des communautés dans la résolution de problèmes. Reddit est propriétaire, ça se sent, mais il a tout de même répondu au besoin de centralisation que rencontrent les gens, à savoir tous les forums au même endroit. Difficile de faire vivre aujourd'hui sa propre communauté. Malgré l'engouement pour les réseaux décentralisés, je pense que cela ne va pas durer. En effet, les gens sont en quête de nouveauté, de réseaux alternatifs qui mettent moins la pression, mais se rendent compte qu'ils ne suffisent pas à combler leur vide d'activité et de quantité. Reddit sera certainement un incontournable dans les années à venir et récupèrera certainement une partie de la population de Twitter plus "éduquée", qui ne doit pas trouver son compte en ce moment.
Reddit le plus grand forum du monde commence à serrer la vis. On se souvient qu'en 2023, 7000 subreddit étaient passés en privés pour marquer leur mécontentement. Il semblerait que la fête est finie. Seulement, si on rationalise quelques minutes, il n'y aura pas vraiment d'autres choix que de se soumettre. Les offres d'hébergement personnel sont en large hausse (coucou o2switch) comme les NDD, comme tout d'ailleurs. Aujourd'hui envisager un retour à l'ancienne avec la réouverture de son propre forum, avoir sa propre communauté, serait un pari osé quand les gens sont à saturation du trop-plein de réseaux sociaux qu'ils utilisent. Peut-être les alternatives libres comme Lemmy.