Dans son article, Clubic fait référence à un livret pour lutter contre le cyberharcèlement. Ce livret est écrit en partenariat avec des entreprises comme Google et cela pourrait presque prêter à sourire quand on voit écrit "La protection de l’enfance en ligne est une priorité absolue pour Google et YouTube et un engagement de longue date". La construction des algorithmes de YouTube qui vise à conserver les gens dans une bulle de filtre ou les nombreux contenus qui sont particulièrement limites, pourrait nous permettre d'ouvrir le débat sur ce qu'entend Google dans cette phrase.
Preuve une fois de plus qu'écrire en collaboration avec des boîtes privées, c'est rejeter toute forme de neutralité. Avec ce type de propos, même si le livret est bien fait, la société se fait passer pour un gentil qu'elle n'est pas.
Et pour faire suite à l'article sur un TikTok qui remplacerait Google chez la génération Z, les recherches réalisées. On voit que c'est assez sain puisqu'on cherche de la musique ou du DIY. Par contre, pas sûr qu'on puisse trouver de véritables solutions en si peu de temps.
Les jeunes troquent Google contre TikTok. Forcément, quand on est de la vieille génération, qu'on connaît les algorithmes, qu'on connaît les contenus parfois douteux, on peut être surpris que les jeunes fassent ce choix. On peut s'interroger aussi sur la pertinence, sur ce qu'ils vont bien pouvoir trouver. Mais après tout, pourquoi pas ? En effet, la jeune génération a troqué totalement le texte au profit de la vidéo, l'écrit devenant de plus en plus problématique. On rajoutera à cela que les contenus de TikTok sont courts si bien qu'ils vont à l'essentiel.
Et puis à la réflexion, que penser du classement Google ? Que penser des liens sponsorisés, de la qualité des sites internet ou de l'algorithme ? En fin de compte, c'est comme partout. Ce n'est pas parce qu'on trouve de mauvais contenus sur TikTok qu'ils sont tous mauvais. L'important n'est pas tant le moteur, mais bien ce qu'on y regarde.
Quand on voit ce que sont capables de faire les IA, cela laisse songeur quant à l'avenir de notre métier. En effet, donner du travail à la maison, pour quoi faire ? Nous sommes passés d'une époque où les enfants dociles faisaient le travail à la maison sous le regard plus ou moins bienveillant des parents à une époque où le moindre effort est impossible à mobiliser. Un DM c'est inutile, les enfants trichent, et désormais ils sont à égalité quand à l'époque, c'étaient le grand frère ou le prof particulier qui faisait le travail avant que tout le monde ne le copie. Plus que de faire des réformes systématiques, c'est le métier qu'il faut repenser.
Plus que la démarche, ce que je trouve assez dingue, c'est le fait que l'Europe entrave de façon systématique ou presque les sociétés américaines à cause de ses lois. Il serait intéressant de savoir à la fin si ces lois ont réellement changé quelque chose chez les géants américains. Un jour, il faudrait avoir des entreprises américaines qui fassent le calcul qu'elles peuvent se passer de l'Europe.
Cela montre aussi les limites de nos lois face à la technologie et l'absence de volonté de l'union. En effet, on sent une volonté systématique de faire infléchir les géants de la tech, mais pas de créer des alternatives. Par exemple, il serait tellement simple de faire une instance Mastodon regroupant tous les préfets, les institutions françaises qui alimentent à tour de bras les réseaux américains. Le jour où l'union Européenne voudra concrètement prendre son indépendance, alors les choses changeront.
Et pourtant, tout ceci est réalisable, facilement réalisable en plus, il faut seulement le vouloir.
18 milliards de dollars sur la table pour que chaque possesseur d'Apple fasse ses recherches sur Internet. On peut imaginer que si Google a les moyens de poser cette somme sur la table, c'est qu'il gagne de l'argent de l'autre côté avec les services et les publicités. Avec l'arrivée des intelligences artificielles, l'avenir du moteur de recherche est à mon avis compromis. Pour des générations qui ne se préoccupent pas de comparer les sources, une réponse toute faite, immédiate, c'est du pain béni.
Le positionnement de Google est logique et je serai certainement amené à retirer mon bloqueur de pub du fait que certaines vidéos de type tutos sont indispensables. Est-ce que cela va permettre à des alternatives comme Peertube de se développer ? Est-ce que cela va précipiter davantage le déclin et pousser les gens davantage vers Tiktok ?
Cela veut dire tout de même que la masse d'utilisateurs d'adblock est suffisamment critique pour que YouTube s'en préoccupe. Preuve que l'éducation populaire arrive à faire son chemin :)
L'apologie du Chromebook par ZDNet interpelle sur plusieurs points. La neutralité du site par rapport à Google, mais aussi la compétence du journaliste. Durée de vie des appareils limitée, dépendance totale aux services Google c'est aussi ça le Chromebook. Et rajoutons bien sûr l'espionnage, les changements de politique qui enterrent ou font payer des services. Miser uniquement sur Google, ce n'est pas miser sur le long terme.
Une radicalisation qui me paraît logique. Nous sommes passés d'un internet totalement gratuit à un internet payant. On pense notamment à la presse écrite et le système de Paywall. Google se positionne ainsi de la même façon, si on veut consulter, il faut impérativement regarder la publicité. Cela reste toutefois étonnant, car ils ne doivent pas être si nombreux que cela à utiliser des bloqueurs de publicité.
Il y a aussi un autre aspect. Avec des YouTubeurs qui se plaignent de la baisse drastique des revenus et de l'algorithme changeant, une qualité pas toujours au rendez-vous, est-ce que tout le monde suivra ?
Les premiers concernés sont certainement les chaînes "tech" avec un public éclairé qui utilise des bloqueurs de pub. S'il n'y a plus rien à gagner, si son auditoire est en plus gêné, la réflexion d'un changement de crèmerie est à envisager.
Dans la panade face à TikTok, en retard sur les intelligences artificielles, Google n'est pas dans une bonne passe et ne devrait pas prendre des décisions impopulaires.
Les gens s'insurgent de voir apparaître des publicités dans Gmail. Comme si, en fin de compte, il était légitime qu'une société mette à disposition des gens un service totalement gratuit sans compromis. Ce qui est catastrophique c'est que déjà que les gens peinent avec les spams, les fausses pubs, les liens publicitaires qui sont des arnaques, dans la boîte mail, on va encore pousser davantage à la faute.
À l'instar des réseaux sociaux, l'ère du service "gratuit" c'est fini. Bonne nouvelle quelque part pour les professionnels de l'informatique ou les associations qui proposent des mails parfois contre une légère rémunération.