Il fut une époque, j'étais favorable à l'euthanasie, une libération face à une souffrance en fin de vie. Tout le monde n'a pas la chance de mourir dans son sommeil. Dernièrement, j'ai eu une douloureuse expérience avec l'hôpital. Il ne s'agit pas ici de critiquer les médecins, bien au contraire mais tout de même de faire un constat sur ce qui devient un métier. À l'instar d'un professeur qui parfois ne s'arrête qu'aux notes d'un élève pour juger de son avenir, le médecin lui aussi a ses variables. Un lit qui pourrait se libérer pour des patients qui en ont besoin. Des médicaments qui pourraient servir à d'autres. Des choix pragmatiques pour qu'une vie qu'on pèse face à d'autres et les problèmes budgétaires d'un hôpital en souffrance.
Aux moments où j'écris ces lignes et dans mon état d'esprit, je dois dire que je n'aurai pas nécessairement confiance dans le jugement d'un médecin qui ne s'arrête pas qu'à la vie, mais aux vies.