Il y a dans cette vision des choses quelque chose qui me gêne. On a l'impression qu'on ne veut pas de l'outil parce qu'on finirait par ne pas être capable de le maîtriser. Si effectivement on peut mesurer le temps perdu sur les réseaux, sur le futile, sur l'inutile, je serai curieux de connaître celui qui consiste à prendre une carte, valider les opérations bancaires, gérer les soucis techniques de double authentification et j'en passe. Le problème ne vient pas des outils mais des usages, il faut apprendre à encadrer sa consommation.
Avec des réseaux sociaux très nombreux, la possibilité de contacter des millions des gens, on est seul. Personnellement ça ne m'étonne absolument pas, et pour plusieurs raisons. Les amis virtuels, c'est différent du réel et en 2025 tabler sur la sincérité de l'individu en face, je pense que c'est risqué, on n'est plus en 1998. De plus, je le vois avec un réseau comme Instagram ou même Facebook pour les vieux, on ne s'abonne qu'aux gens qu'on connaît. Alors si effectivement, on peut se lancer dans une quête perdue des gens qu'on a connus, il ne s'agit pas de rencontrer de nouvelles personnes sauf pour se faire arnaquer. On remarquera qu'on peut se rapprocher des articles sur les sites de rencontre qui plongent. CQFD.
L'effondrement des plateformes de rencontre. Le harcèlement, des relations qui ne sont pas sérieuses, sont autant de raisons avancées pour expliquer pourquoi cela ne fonctionne plus. Un retour à la normale sauf que... Nous sommes à l'ère post MeToo et il doit être particulièrement complexe pour un homme de faire la distinction entre ce qu'il est possible de faire, ce qu'il n'est pas possible de faire. Ce que je veux dire c'est qu'il y a trente ans, tu embrassais une fille, tu prenais une gifle ou pas, aujourd'hui, tu te retrouves en prison pour agression sexuelle. Avoir la certitude du consentement, c'est donc une verbalisation formelle de la relation possible. Comprenez que les yeux dans les yeux, ils s'embrassent de façon synchronisée, c'est bon pour les films.
Je pense que même si cela casse le "naturel", c'est une nécessité pour avoir la certitude du consentement de chaque partie.
L'affaire pourrait prêter à sourire, mais en fin de compte pas tant que ça. On note tout de même à chercher des problèmes laïques dans les racines chrétiennes. Comme souvent on a un croisement entre fête Romaine et fête Chrétienne et c'est le cas ici. On a pu voir des réactions similaires sur le calendrier de l'avent avec un recteur d'académie un peu trop zélé. Ce qui est gênant c'est l'acharnement pour quelque chose qui n'est plus vraiment cultuel, mais plutôt culturel. À ce compte, on fait sauter Noël. La laïcité, la pauvre, a bon dos, tout comme la liberté d'expression. Quand on lit les échanges sur Twitter, c'est tout simplement catastrophique.
De la difficulté des relations humaines en ce siècle. Les applications de rencontre fonctionneraient seulement pour 10% et dans une société où chaque mot ou geste mal interprété peut vous conduire en prison, il est désormais nécessaire d'être expert en gestuelle du corps et du comportement pour savoir s'il y a une opportunité. Avec une société hyper connectée, les gens n'ont pourtant jamais été aussi seuls et cela ne va pas s'arranger. On comprend dès lors le succès des coachs en séduction, des coachs de vie tout simplement. Des gens pour nous prendre en main pour ce qu'il semblerait nous ne soyons plus capables de faire. Il est intéressant de noter que faire croire à notre incapacité, c'est bon pour le business. On avait déjà les réparateurs pour tout, alors parfois, c'est évident à faire soi-même, désormais, même pour la manière d'être on nous explique notre incapacité à être nous-même et la façon d'être.
83% des gens prévoient de boire pour le premier de l'an ou avaient prévu. Je ne bois pas une goutte d'alcool depuis une mauvaise cuite à 18 ans qui m'a marquée à vie. Et je me rends compte que c'est un problème de moins, comme celui de ne pas fumer. Il est impressionnant de voir comment on se pousse à l'autodestruction. Pour le fait de ne pas boire, participant à très peu de fêtes, je n'ai jamais ressenti de pression sociale quant au fait de boire ou non. Mais je peux tout à fait comprendre à la lecture de l'article que selon les personnes qu'on fréquente ça peut devenir rapidement pénible en tant que pression sociale.
J'ai lu cette phrase :
«Nous plaisantons, chantons, nous écrivons de la poésie. Même si l'on sait que le tsunami va nous engloutir, dans notre barque, nous sommes heureux.» Solène, 19 ans
Mano Solo aurait dit que ce qui compte, c'est pas l'issue, mais le combat. Elle est bien cette jeune et elle a certainement raison. On sait qu'on a perdu la bataille, qu'on ne sauvera jamais le monde, mais ce n'est pas une raison pour ne pas faire comme si.
Il s'agit du traditionnel marronnier, mais j'aime bien son évolution. Dans la conclusion de l'article, il apparaît un peu de green washing en expliquant en toute logique que la revente permet de donner une seconde vie à son cadeau. Intéressant tout de même de voir comment on peut réussir à trouver des arguments. Le problème de fond reste pour ma part entier, l'injonction du cadeau dans ces périodes, de la réunion de famille, du bonheur. On offre pour offrir, parce que c'est la tradition.
Les bons conseils santé pour se déglinguer pendant les fêtes et repartir de bons pieds au prochain coup. Typiquement une société qui va bien, pendant que d'autres crèvent de faim, d'autres crèvent d'obésité.
Un article qui personnellement ne me surprend pas. Il faut en finir avec cette tradition des cadeaux de Noël. On ne s'étonnera qu'en parallèle, le cadeau qui sera au pied du sapin c'est l'argent : Noël : stop à la chasse aux cadeaux, voici ce que veulent les Français. L'argent, c'est peut-être impersonnel, mais on est certain qu'on ne se rate pas. L'article de Slate est assez édifiant je trouve et marque effectivement que le cadeau qu'on reçoit c'est un cadeau pas vraiment pour soi mais plutôt pour celui qui l'offre. Je préfère mieux demander ce que les gens veulent ou ne rien offrir.
D'où vient la confiance de la génération X ? C'est une question que ne pose pas l'article. Je peux donner au moins une partie de la réponse pour le voir dans mon entourage. En fait, la génération X sait qu'elle a le filet de secours avec ses boomers de parents, comme c'est le cas depuis qu'elle est née. Une garantie que n'avaient pas les boomers dont je fais partie. Seulement, cette situation ne pourra pas durer de façon infinie, en tout cas en France. Avec une société et des finances qui s'effondrent, il commence à y avoir des trous dans le filet de sécurité. Rajoutons à cela que la génération actuelle est tellement égoïste qu'elle ne reproduira peut-être pas le schéma de surprotection en passant largement avant ses enfants.
Dans un monde dans lequel les relations sont de plus en plus complexes, déshumanisé, l'animal va certainement prendre une place de plus en plus importante. C'est bien les chats.
Si on fait un article de ce type, c'est qu'on sait qu'il sera lu. Il fait donc écho à nombre de personnes qui considèrent que les fêtes de Noël sont un sacerdoce. J'en fais partie. Je pense qu'il faut entrer en résistance, et tant pis si on froisse. Car en fin de compte, on se tait au profit du nombre, ou pas. Ce que je veux dire c'est qu'on fait les traditions, on a l'impression qu'il faut s'y soumettre, que tout le monde trouve son compte. Sauf, que peut-être personne n'ose franchir la ligne rouge, évoquer son ras-le-bol, son envie d'être ailleurs, exprimer qu'on en peut plus de manger de la dinde et se souhaiter la bonne année.
Que celui qui n'a jamais reçu un cadeau tout pourri, me jette la première pierre. Cette année, la guerre est déclarée, j'ai demandé à ne pas avoir de cadeaux, de chocolats ou de nourriture. Les gens font des cadeaux pour les faire, par obligation, par tradition, comme pour tout.
On s'oriente gentiment vers un monde dystopique qui fait penser à Ready Player One. Dans le film, les gens ne quittent plus leur domicile et passent leur temps à s'abrutir dans des univers virtuels. Il faut dire que dehors avec la pollution et la pauvreté, c'est pas fameux. Ce qu'il faut tout de même prendre en considération, c'est que nous sommes fautifs. Nous sommes responsables de nos peurs, quand on sait que la mauvaise rencontre que font nos filles dans les histoires de viol par exemple, c'est à 90% du temps une personne connue, et de l'entourage. Les écrans arrangent bien tout le monde, on sait où est l'enfant, on ne sait pas trop ce qu'il fait mais on se rassure en se disant qu'il ne peut rien lui arriver. Sauf que les dépressions augmentent, les jeunes sont physiquement et moralement de plus en plus mal.
Il y a quelque chose que je trouve assez intéressant, amusant et effrayant à la fois. A une époque, cette idée de deux heures de sport en plus, présentée comme une injonction pour sauver une jeunesse qui ne fait plus rien n'aurait pas eu de sens. Les jeunes faisaient du sport, des activités, aujourd'hui ils ne font rien. Les sportifs ont donc raison, il faudrait pour le bien collectif davantage de sport. Sauf que le problème et c'est ici que c'est assez effrayant, c'est que l'école ne peut pas se suppléer à tout. Je suis passé de simple professeur à éducateur dans mes missions. On en fait tellement au quotidien pour pallier les carences familiales qu'il faudrait qu'on vive avec nos élèves. Cette vision d'imposition devrait après tout être imposée aux adultes pour casser notre sédentarité, notre surpoids. On se rapproche quand même de plus en plus d'une société décrite dans S.O.S Bonheur de Vanhamme.
Le système pénitentiaire plein à craquer avec des taux d'occupation qui peuvent monter jusqu'à 200% s'assure une paix sociale en fermant les yeux. Pendant ce temps, ces gens sont contactés pour devenir des influenceurs et être rémunérés. Avec un peu d'ironie, on pourrait y voir une potentielle réinsertion.
Non seulement on se tire une balle dans le pied parce qu'on a des gens brillants qui ne pourront pas faire d'étude, mais en plus on va creuser des inégalités sociales et de territoire. Je suis en région parisienne ou dans une grande ville, je vis chez mes parents j'ai accès à toutes les universités possibles, je suis à la campagne, mes parents n'ont pas d'argent, je vais pousser à BAC +2 si j'ai la chance d'avoir un BTS. L'ascenseur social est mort.
C'est bien gentil de vouloir venir dans le sud de la France. Malheureusement, quand on sait que l'Aude est le deuxième département le plus pauvre de France après la Seine-Saint-Denis, qu'à Béziers un enfant sur deux vit sous le seuil de pauvreté, pareil à Perpignan, quasiment pareil à Nîmes, il faudrait s'interroger sur la capacité de notre région à recevoir tout le monde.
Jusqu'à cinq milliards d'économie par an pour une mesure qui ne fonctionne pas. J'ai envie de dire autant d'argent qu'on aurait pu investir dans l'éducation afin d'assurer la mixité sociale. Ce que j'écris est faux, car on sait bien que l'école dépend du quartier, de la ville ou parfois de l'argent des parents pour une grosse école privée. Mais derrière le SNU, il y avait le rêve de la mixité sociale du service militaire où le fils d'ouvrier côtoyait le fils du patron. Sauf que le modèle n'est plus applicable avec la jeunesse d'aujourd'hui qui préfère fuir l'école pour guetter à 300€ la journée. Il faut faire l'éducation où on peut la faire et c'est déjà trop tard pour le SNU, c'est à l'école.