Il y a une logique ici. Des annonceurs américains qui peuvent difficilement tourner le dos au "copain" du président, mais je pense que c'est plus profond. En effet, rien qu'au niveau français, dans toutes les actus, on fait référence au compte X de tel ou tel politique. Où sont les Bluesky ? Les Threads ou les Mastodon ? Nulle part. Et de la même manière que les annonceurs reviennent, ils seront nombreux à relancer leur compte Twitter. Finalement ce sont qui ont eu le "courage" de ne pas partir, qui "sauveront l'honneur". Cela fait beaucoup de guillemets car on comprendra qu'il ne s'agit ni d'honneur ni de courage mais d'audience et de calcul.
Et le dernier article pour en finir avec, on quitte X. Je note tout de même que les gens sont particulièrement lucides sur la masse de followers accumulés. On notera qu'il y a une différence entre quitter un réseau en y laissant sa griffe et supprimer son compte. Ce n'est pas la même chose même si j'entends que des escrocs prendraient les places libérées. D'une manière ou d'une autre, X n'est qu'un prétexte, c'est le modèle du web qui est à revoir.
Je regardais la page du collectif HelloQuitX qui détaille largement l'utilisation de Mastodon. Il est aussi noté que Bluesky est une société privée avec les effets de bord qu'il peut y avoir. Par contre, je souhaite bien du plaisir à ceux qui vont débarquer comme des fleurs sur Mastodon, ils risquent d'être déçus à de nombreux titres. À noter encore. On invite à partir sur Mastodon sans se poser de questions sur le modèle économique des instances. Qui paye pour cette fameuse indépendance ?
Le passage d'un modèle comme Twitter à celui du libre ce n'est pas simplement changer de bistro, c'est un peu plus complexe que cela.
C'est assez amusant. Libération sur X explique que la plateforme n'est plus compatible avec ses valeurs.
Voici ce qu'on peut lire dans Wikipédia :
Depuis septembre 2020, il intègre un fonds de dotation créé à partir de Altice Média, groupe détenu par le milliardaire Patrick Drahi, principal actionnaire de BFM TV. En 2023, le quotidien se présente cependant comme « le journal de toutes les gauches ».
Ce qui laisserait sous-entendre qu'être financé par Drahi, participer à des réseaux de Méta c'est conforme aux valeurs de Libération. Comme je l'ai dit, le compromis est partout. Cela dit, cela me rappelle les débats qu'on faisait il y a peut-être plus de 15 ans quant au fait que les institutions libristes se retrouvent sur des réseaux sociaux américains dirigés par des GAFAM. Avec du recul, il apparaît que le choix de la radicalisation était en fait le bon. Je ne suis pas certain que le libre se soit fait connaître sur Facebook ou Twitter. Je ne suis pas sûr que des gens ont fait leur migration car ils ont lu des choses formidables sur le libre.
Ce qui est certain c'est que l'énergie dépensée pour exister dans ces plateformes aurait pu être consacré ailleurs, comme développer les plateformes libristes. En fin de compte, les barbus intégristes avaient raison.
J'ai failli écrire un article sur la thématique et finalement Korben vient de le faire dans son édito. Korben explique à juste titre que partir de X pour aller ailleurs ne résoudra pas le problème : les gens. On retrouvera effectivement des gens agressifs, méchants. Je mettrai tout de même un bémol sur son article. Korben vit de l'internet et parle de sacs à merde pour les réseaux, c'est quand même quelque part cracher dans la soupe. Automatiser un processus, c'est tout de même continuer d'assurer sa présence même si elle est robotisée sur des réseaux qu'on désapprouve. C'est donc faire un compromis.
Je ne juge pas Korben, je n'en ai pas le droit, chacun est libre de faire ce qu'il veut. Je me permets juste de souligner que les propos radicaux qu'on peut tenir doivent être en cohérence totale avec nos actes, ce qui n'est jamais simple dans notre monde complexe.
Il s'agit ici d'un simple effet d'annonce qui ne se produira jamais. Pourquoi ? Parce qu'en fin de compte, c'est beaucoup plus facile de se séparer de Meta au grand complet que de se fâcher avec X. Pourquoi ? Parce que se fâcher avec X, c'est se fâcher avec Musk et se fâcher avec les entreprises qu'il y a derrière. Avec un programme spatial qui prend du retard en Europe, on fait désormais appel à Musk pour envoyer nos satellites. On parle des Tesla qu'on voit dans nos rues ou encore de Starlink utilisé jusqu'au fin fond de la Bretagne qui en a marre de ne pas avoir d'internet ?
C'est ici la force de Musk, des activités variées qui ne se limitent pas à un simple réseau social.
L'argument qui consiste à dire qu'écrire un tag, c'est le noyer au milieu d'autres millions de posts qui utilisent le même tag n'est pas faux. Par contre, confier la recommandation par les algorithmes, c'est quand même une belle plaisanterie, mais après tout pourquoi pas. Quand on fait une recherche pour un contenu bien particulier, recherches que nous faisons depuis nos débuts sur le net, ce sont bien des algorithmes qui font des recommandations. C'est encore le serpent qui se mord la queue, comment être connu quand on ne l'est pas ? Qu'importent les contenus et leur pertinence, c'est sa capacité à manipuler les algorithmes qui comptent.
C'est un petit peu ce que j'écrivais au sujet des prophéties autoréalisatrices. On nous a fait croire que Bluesky écrasait tout pour se rendre compte que Threads ramasse 35 millions de nouveaux abonnés. On sait qu'il y a l'attrait de la nouveauté, que ça ne va pas durer, que X n'est pas mort, mais c'est l'illustration de cette presse qui fonctionne mal. C'est quand même un coup à se couper du monde, tant les sources de qualité manquent. Se fier à son expérience, maintenir son cap personnel, ne pas se laisser influencer, ça devient compliqué.
Je ne suis plus sur X, pas sur Bluesky, ni sur Threads, et je ne compte pas y aller. Le principe du microbloging avec une limite de caractères est pour moi la castration de la pensée. Si j'ai besoin de dix mille mots pour développer ma pensée, c'est qu'il les faut. Pourquoi un outil m'imposerait de me limiter ?
Voici ce qu'est devenu la presse aujourd'hui. On vous ferait croire qu'il y a un exode de Twitter, ce qui est certainement faux. On se rend compte que c'est à la limite de la prophétie autoréalisatrice. Des gens qui ne se posaient pas forcément la question et qui voient la masse d'article dans le même sens vont finir par se la poser. À quand un véritable article de fond pour expliquer pourquoi le réseau est néfaste, ce qui ne va pas, et pourquoi il faut le quitter, ce que ne fait pas France info qui reste présent.
Effectivement, le réseau continue de tourner. Effectivement Musk n'a pas tort, pas besoin de modération puisque les gens présents sur le réseau n'ont pas besoin de ça. Si par contre, on commence à sentir du "courage" chez certains politiques ou journaux, ça ne sent pas. Les articles de presse sont encore truffés des petites phrases de X. À un moment, j'aurais misé sur LinkedIn pour la relève, ça n'est pas le cas, je ne crois ni en Threads ou Bluesky et pas en Mastodon pour un réseau populaire. Je trouve dommage pour ce dernier qu'une grande instance libre ne voit pas le jour apportant une garantie de pérennité.
Je pense que les usagers de Mastodon ont l'habitude des énièmes migrations de Twitter vers le réseau social décentralisé. Souvent le même problème, les gens arrivent, ne comprennent rien, voient des gauchistes, des Linuxiens ou d'autres individus dans la même veine et se rendent compte qu'on n'est pas forcément dans un endroit bienveillant, positif ou le monde de Mickey. Ils partiront vers Bluesky ou Treads.
Ça commence à emboîter le pas. Par contre, je n'irai pas vérifier faute de compte, est-ce qu'ils ferment vraiment leur compte ou est-ce qu'il s'agit juste d'une mise en pause pour prendre la température ailleurs, Bluesky pour ne citer que lui.
Les gens vont faire un tour sur Bluesky, réaliser qu'il n'y a personne et repartir sur Twitter. Twitter est quand même frappé depuis le rachat de Musk par un délabrement reconnu du réseau mais finalement les gens n'arrivent pas à s'en passer. Comme le signalait la journaliste de Zdnet, tout ceci n'est qu'une question d'audience.
Une décision courageuse du Guardian. Combien d'autres vont emboiter le pas ? Et puis la question c'est pour aller où ?
Un article honnête sur les raisons de ne pas quitter Twitter, valable pour tous les réseaux sociaux, ou encore YouTube. Toutefois, cela devrait interpeller l'auteure qui écrit "En un sens, j’ai creusé ma propre tombe" et qui a bien conscience des limites du système. En effet, si demain tout s'effondre, elle fait comment ? Il y a tout intérêt à avoir un blog solide derrière, indépendant, et d'essayer d'être le moins tributaire d'une plateforme.
Quand elle écrit :
C’est très facile de faire la morale et des leçons quand on a les moyens techniques et financiers d’être totalement indépendant et quand son travail ou outil de travail ne dépend aucunement de la visibilité que l’on peut avoir.
En conclusion, merci de nous lâcher la grappe.
Elle a totalement raison. Et c'est effectivement ceux qui sont indépendants, qui n'ont pas besoin de visibilité qui doivent emboîter le pas et utiliser les réseaux libres ou alternatifs pour ne pas continuer à alimenter le monstre Twitter.
275 millions d'utilisateurs actifs par mois, ça veut peut-être dire que ce sont des gens qui se connectent une fois par mois pour savoir si ça a bougé. Pas sûr que le réseau fonctionne si bien que ça.
Comme si le réseau social n'était pas assez infréquentable. L'article essaie de disserter sur l'intérêt, moi je peux vous donner l'explication. Le gars qui s'ôtait de la vue des horreurs va les recevoir de plein fouet, si bien qu'il n'aura d'autres possibilités que de réagir. L'engagement dans Twitter va exploser, les gens vont se haïr dix fois plus fort et réagir. Une aubaine pour le réseau dont le monteur est la haine.
Ah si Elon Musk venait visiter la tour Eiffel ...
C'est une affaire que je trouve tout de même embarrassante. Si on fait abstraction des 300€, le locataire juge pour le propriétaire qu'il doit accepter la tâche et par le fait la dégradation du meuble. Je trouve que c'est un peu simple comme raisonnement, tout comme expliquer que les propriétaires se gavent. On peut supposer que pour toute location, on doit tenir compte d'une usure dite "naturelle". Reste à savoir où se situe la vérité.
Je trouve toutefois regrettable que le buzz engendré par Twitter fasse infléchir la balance dans le sens de celui qui gueule le plus. Dernièrement, on a pu voir un tweet sur une amende de la SNCF. Sauf que l'émetteur, c'est le Directeur de France 3 Bourgogne Franche Comté si bien qu'en gueulant plus fort que les autres, il a eu gain de cause.
Comme quoi Twitter continue d'avoir sa force de frappe.
De ce qui transpire de cet article, je note que le journaliste reste finalement sur un point de vue très quantitatif. En fin de compte, il réalise qu'il n'a ni followers sur Bluesky ni sur Threads et donc forcément ça limite l'interactivité. Il a effectivement totalement raison. Si on doit justifier de sa présence sur un réseau social pour diffuser son message, il faut taper dans la plus grande audience. Et c'est ici qu'il fait la différence avec le communautaire Mastodon. Aller sur Mastodon c'est un peu comme tout, c'est un choix. Quitter Twitter / X pour essayer de retrouver une audience similaire, c'est certainement peine perdue.
La problématique c'est cette course à l'abonné, au chiffre, à la performance qui ne font que flatter l'égo.
Threads continue son petit bonhomme de chemin. C'est assez étonnant de se dire que ce réseau social ne doit son succès qu'en proposant une version plus conviviale que Twitter.